Triple-S Thermique d’Aéro-naut
Le triple S Thermique.
Le temps des vacances d’été est arrivé. Comme l’année passée j’ai pris une boite à construire entre mes bagages pour occuper mes soirées.
Comme le triple S Speed me donne toujours autant de plaisir, mon choix s’est porté sur son grand frère, le Triple S Thermique.
Son envergure est portée à 2m55. Chaque aile a du dièdre à son extrémité.
Il est aussi équipé d’aérofreins. Son terrain de chasse, c’est clairement la traque aux thermiques.
J’ai décidé de monter le fuselage sans moteur, comme cela avec le triple S speed, j’ai deux fuselages différents et deux paires d’ailes interchangeables et cela me fait 4 planeurs 😊.
J’ai commencé par le fuselage. Le montage est presque en tout point identique avec la version speed. La seule différence entre la version électrique et la version planeur est que le couple avant est plus fin. J’ai aussi prévu de faire du remorquage en installant une tringle dans la cabine en faisant un trou dans le flan du fuselage.
L’empennage a été réalisé en Balsa plein 3mm et modifié afin d’être démontable.
Une fois ce dernier terminé je m’attaque aux ailes. Mais malheureusement les chablons en dépron sont absents de mon kit😟. Après un e-mail chez le vendeur (www.lindinger.at), ils me sont parvenu 3 jours plus tard par la poste. Les chablons pour les ailes du triple S sont différents.
J’ai commencé avec les extrémités des ailes. Je n’ai pas rencontré de soucis particuliers. Il faut juste faire attention car les nervures de la partie centrale possèdent une numérotation semblable🧐. Ce qui permet de les différencier, c’est TS (partie centrale) ou TT (extrémité).
Ensuite je m’attaque à la partie centrale avec les AF. Là également, les ajustements sont bons. Une fois les quatre éléments terminés on peut les coller à l’époxy de façon à avoir une aile gauche et une aile droite. Il est très important à ce stade d’avoir le même dièdre ainsi que les ailes bien positionnées à plat pour éviter tout vrillage.
L’installation des servos dans les ailes ainsi que dans le fuselage est facile. Il faut toutefois faire attention à l’épaisseur de ceux-ci car le profil d’aile est plutôt fin. Pour ma part j’ai opté pour des Corona CS-929.
Un ponçage fin avant l’entoilage et voilà, la bête est prête.
Maintenant direction le terrain. La météo était clémente, juste des petites rafales de vent peu soutenues.
Le jour de son premier vol a failli être aussi son dernier !
Je monte l’oiseau avec le fuselage électrique. Je trouve qu’il n’est pas très rigide au niveau des ailes. Avec mon expérience, quand je lance un nouveau modèle, je choisis toujours de le lancer au-dessus d’un terrain avec de l’herbe haute.
Je lance la bête, il avait un léger taux de montée. A 8 mètres du sol, une petite rafale de vent secoue le planeur et vu le manque de rigidité de la structure, l’aile droite sort de son têton de positionnement😱. Elle est juste retenue par les câbles des servos sur les 4 derniers cm de la clé d’aile.
Voilà que mon planeur se transforme en hélicoptère. Après une autorotation non contrôlée, le planeur se pose dans l’herbe haute heureusement sans dégâts😅.
Pour la deuxième tentative, j’ai fixé les ailes avec du scotch. La prise d’altitude se fait doucement.
Une fois le moteur coupé et trimé, le planeur est difficile à piloter. En cause, la souplesse de l’ensemble. Le planeur réagit toujours avec un temps de retard aux commandes. On sent bien qu’il faut éviter toute prise de vitesse sinon les ailes vont fluter.
J’ai soumis mon problème à Steve 🤔 qui m’a confirmé mon impression. Il m’a conseillé d’essayer de mettre une clé d’aile en acier au lieu de celle fournie en carbone.
Retour au terrain avec la nouvelle clé d’aile. Dès le montage on sent bien que le planeur est plus rigide. Cela se confirme lors du vol, il est transformé 😃. Je peux tester la bête dans son élément.
Les
commandes sont douces, son domaine c’est d’enrouler les petites thermiques.
Le moindre courant ascendant ou descendant est signalé par un sursaut du model,
ce qui permet de les localiser précisément. Il tourne dans un espace réduit.
Cette qualité combinée avec son faible poids fait de lui une arme redoutable.
Par contre dès que le vent est soutenu, le pilotage deviendra beaucoup plus
sport. Dans ces conditions, je préfère lui mettre les ailes du Triple S speed.
Bien qu’il ne soit pas fait pour cela, il passe les looping (faut bien
tester 😉).
Les AF sont efficaces. Ils augmentent fortement le taux de chute une fois
sortis, même à seulement 50%. Pour l’atterrissage, il allonge (normal vu sa
charge alaire) mais avec les AF il se pose relativement facilement.
Je n’ai pas encore eu l’occasion de le tester en planeur pur. Je pense renoncer à cette option en raison de la légèreté du modèle (je ne le sens pas trop, accroché derrière le remorqueur du club qui a un moteur de 80ccm)
J’ai
fabriqué une caisse en bois qui accueille les deux types de fuselages ainsi que
deux paires d’ailes. Le transport en est grandement facilité. Ce serait dommage
de l’abîmer durant le transport.
L’avantage d’avoir 2 modèles sous la main, c’est que l’on peut moduler le
planeur lors de changement de conditions météos.
L’unique bémol est la clé d’aile en carbone qui est inadaptée. Il faut la changer impérativement par une en acier.
Les deux planeurs Triple S (Speed et Thermique) me procurent beaucoup de plaisir, que ce soit au montage ou au pilotage. Je ne peux que vous les recommander 🤩.
Bons vols à tous
Didier P.
trop top merci pour l’article !
Joli article bravo Didier ! Et très beaux modèle !